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Nouveau record pour les entreprises françaises
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Un niveau historique de défaillances dans un environnement économique difficile
  • Selon les données provisoires du groupe BPCE, 66 420 entreprises françaises ont fait faillite en 2024, menaçant près de 260 000 emplois. Ce chiffre marque un triste record, le plus élevé depuis 2010, dépassant même les niveaux enregistrés au lendemain de la crise financière de 2008. Un plus haut qui pourrait être battu dès 2025.

  • Entre 2010 et 2015, les défaillances annuelles oscillaient autour de 60 000, avec un pic de 63 760 en 2015 avant une amélioration progressive. Cette tendance a été revu à la baisse après la crise du Covid-19, alors que les aides publiques massives ont permis de maintenir artificiellement à flot de nombreuses entreprises entre 2020 et 2022. Cette politique n’a pas suffi à protéger les structures de plus de 10 salariés, qui ont subi de plein fouet l’arrêt des dispositifs de soutien.

  • Parmi les entreprises touchées, 5 265 PME et ETI ont déposé le bilan en 2024, soit une hausse de 51 % par rapport à 2019. Cette situation frappe le cœur du tissu entrepreneurial français, avec des répercussions en cascade sur l’ensemble de l’économie et de lourdes conséquences sociales. Toutes les défaillances ne se traduisent pas par une disparition définitive, certaines entreprises parviennent à être reprises, comme Naf Naf, sauvée en juin par la société turque Migiboy Tekstil, permettant de sauvegarder 521 emplois.

  • Les PME ont été particulièrement fragilisées par la faiblesse de la demande privée, alors que la croissance de 2024 a principalement été tirée par le commerce extérieur et la demande publique, au bénéfice des grandes entreprises. De plus, les coûts de production ont continué de grimper, tandis que le remboursement des Prêts Garantis par l’État (PGE) s’est transformé en véritable fardeau. L’Urssaf, après une période de clémence, a également repris ses actions de recouvrement avec rigueur.

  • La construction et l’immobilier figurent parmi les secteurs les plus touchés, pâtissant de la hausse des taux d’intérêt et du coût du crédit. Le transport-entreposage et les services aux entreprises connaissent également une forte hausse des défaillances. Cependant, les entreprises récentes semblent relativement épargnées : seules 18 % des défaillances concernent des sociétés de moins de trois ans d’existence. Les entrepreneurs individuels, qui représentent une part importante des créations, apparaissent également moins vulnérables.

  • Selon BPCE, la situation pourrait encore empirer en 2025, avec une estimation de 68 000 défaillances, soit une hausse de 2 %. Cela représenterait près de 240 000 emplois menacés. Une amélioration notable ne serait envisageable qu’à partir de fin 2025, voire début 2026. Dans ce contexte, l’accompagnement des entreprises et la recherche de solutions adaptées apparaissent plus que jamais indispensables pour limiter les impacts de cette crise durable.

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