Les marchés européens sous pression
Face aux incertitudes politiques et aux craintes budgétaires, les investisseurs s'inquiètent
- Face aux incertitudes politiques, les investisseurs craignent une aggravation du déficit public. Le taux de rendement des obligations françaises à 10 ans est passé de 3,04 % à un pic de 3,25 %, avant de redescendre à 3,17 % ce jeudi. Parallèlement, la baisse du taux des obligations allemandes a creusé l'écart de rendement avec l'Allemagne, passant de 48 à 74 points de base. Cet écart, le plus grand depuis la crise de la dette de la zone euro en 2011, reflète une méfiance envers la dette française.
- Le marché des actions a également été touché, avec une chute de 6 % du CAC 40. Les entreprises bancaires ont fortement été touché avec la Société Générale qui enregistre 15% de baisse et BNP Paribas 12%. Cette semaine, un léger rebond a été observé sur les bourses européennes, mais les inquiétudes persistent et les investisseurs resteront surement prudents jusqu'aux deuxième tour le 7 juillet.
- Mercredi, la France et six autres Etats membres ont reçu une mise en garde de la commission européenne en raison d’un déficit public dépassant 3% du PIB fixée par le pacte de stabilité. En 2023 le déficit français s’élevait à 5,5% du PIB.
- Les autres places boursières européennes ont également enregistré des baisses significatives : l'Eurostoxx 50 a perdu 3,75 % sur la semaine et le DAX 2,88 %. Lundi, la Bourse de Londres a repris sa place de premier marché européen pour la première fois en près de deux ans. Cela s'explique en partie par l'affaiblissement de l'euro face à la livre sterling, renforçant ainsi la capitalisation boursière des actions britanniques, évaluées en livres. En revanche, aucune répercussion notable n'a été observée aux États-Unis, où Wall Street est toujours en hausse, soutenue par le secteur technologique.
- Jeudi, la banque d’Angleterre a maintenu son principal taux directeur inchangé à 5,25% malgré la baisse de l’inflation à 2% sur un an en mai. Le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, préfère s'assurer que l'inflation reste faible avant d'entamer une baisse des taux. A contrario, la banque nationale Suisse a elle annoncé abaisser son taux directeur de 25 points de base l’amenant à 1,25%.
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